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23 avril 2009 4 23 /04 /avril /2009 23:25

Au fil des mois Bébé grandit et j'en profite au maximum...
Ca n'arrive pas souvent dans une vie d'être enceinte, ce sera peut-être mon unique grossesse...

Laissez moi vous raconter les petits aléas de ces quelques mois... Cette aventure à la fois magique et angoissante... cette aventure bouleversante... cette aventure qui transforme une fille en femme.


La montée d'hormones du premier trimestre


C'est le début, pas encore l'habitude d'être sous l'influence d'une telle dose d'oestrogènes... Plus possible de manger, l'idée même de penser à certains aliments ... beurk ... ne me parlez pas de mayonnaise ...
J'ai perdu 5 kilos au cours de ce premier trimestre.
J'ai les sens ultra développés; les arrière-goûts des aliments, les odeurs, les bruits... tout m'agresse ou m'enchante.
J'ai l'humeur ultra développée aussi, et pendant ce premier trimestre c'est plutôt l'humeur négative qui prône.
Je suis parano, j'ai les nerfs à fleur de peau, telle une poule qui couve j'agresse qui tente la moindre intrusion dans mon nid. Ensuite je suis triste, parce que je pense que je suis devenue méchante, moi qui étais si gentille et tolérante... Moi qui tentais toujours d'apaiser les conflits, cette qualité m'abandonne...
Je ne supporte plus ma mère, je ne veux pas lui ressembler, il faut absolument que je me détache d'elle... Il faut que je lui fasse comprendre, à elle et à tous les autres, que c'est MON bébé et que je n'ai pas besoin de leurs conseils. Je ne suis pas l'incapable qu'ils ont tous l'air de croire. Non mais!
Côté bébé, je ne le sens pas et je ne le vois pas, mais il est là tout petit au creux de moi...
D'abord un petit oeuf, il devient embryon, à 12 semaines il passe du stade d'embryon à celui de foetus, et je découvre sa bouille lors de la première échographie (il n'a plus l'air d'un petit alien comme à l'échographie pour l'IVG). Pendant ce trimestre il passe de la taille d'un millimètre à une dizaine de centimètres.



L'accalmie du quatrième mois


Je me suis familiarisée avec mes amies oestrogènes, elles me donnent le sourire!
Je remange normalement, je reprends des formes, tout va bien.
Mais j'ai quelques petits malaises: chute de tension avec bouffée de chaleur et accéleration cardiaque, obligée de m'allonger une dizaine de minutes pour ne pas tomber dans les vappes...
Et j'ai mes premières angoisses de femmes enceinte: la crainte que le foetus soit mort dans mon ventre et que je ne m'en rende pas compte, la crainte qu'il soit handicapé, etc...
Puis lors de la 16e semaine je le sens enfin bouger disctinctement! A 17 semaines on peut voir mon ventre bouger lorsqu'il donne des coups!
Je fais le test sanguin pour le risque de trisomie 21, et il est inférieur à 1/10000 (seuil de 1/250)!
Bébé passe de 10cm à 19cm au cours de ce quatrième mois.


La plénitude du cinquième mois


Oui enfin, la plénitude... de voir les kilos défiler sur la balance... J'ai regagné tous mes kilos perdus au début, plus quelques uns en prime (poids de départ 50kg - poids au premier trimstre 45kg - poids au quatrièmre mois 47,5kg - poids au cinquième mois 50kg - poids au début du sicième mois 52kg.....)
Pourtant, je suis anémiée et je dois suivre une cure de fer pour les 3prochains mois.
Hormis celà tout va bien et dans ma solitude je me découvre épicurienne comme jamais je ne l'ai été... Chaque petit instant de la vie me semble magnifique, le soleil, les fleurs, l'odeur du pain frais...
Je commence à acheter des affaires pour accueillir Bébé, et à 21semaine je découvre à nouveau sa bouille lors de la deuxième echographie. C'est un beauuuu bébé qui a une morphologie exactement sur la courbe moyenne.
Et je connais son sexe même, héhé! Vous voulez savoir?
Pendant ce mois, bébé passe de 20 à 26cm.



Le début du sixième mois... et ses douleurs...

C'est atroooce... J'ai mal au dos, mais mal au dos! J'ai mal au ventre, mais mal au ventre! Ces douleurs me réveillent quinze fois par nuit, je ne sais pas dans quelle position me mettre...

Les crampes aux côtes se multiplient, les vieilles remontées acides et les gencives qui saignent... Hummm c'est sympathique tout ça.
Mais j'ai un principe, hé ouais! Je ne veux pas prendre le moindre antalgique pendant ma grossesse, je veux supporter fièrement mes douleurs de femme enceinte... A la dure...
Tout ça pour finir avec une péridurale pour l'accouchement, héhé, mais bon hein... C'est comme ça!


Le Sixième Mois et la Naissance de Bébé dans ma tête :

Pour marquer ces Six Mois, j'ai enfin un petit ventre bien rond et je pense qu'on ne se demande plus si je suis enceinte ou si j'ai trop mangé!

Je commence à sentir chaque mouvement de Bébé, c'est étrange et parfois même effrayant cette sensation d'être habité. Mais le plus souvent c'est merveilleux, incroyable, indescriptible...

En apprenant que c'est en ce moment qu'il s'habitue à reconnaitre les sons, les voix et notamment celle de son Papa, j'ai un pincement au coeur...
Mon Bébé n'a pas de Papa qui lui parle...
J'ai pris conscience que je dois l'aimer pour deux, et qu'il est temps qu'il ne soit plus abstrait dans ma tête.
Alors que jusqu'à présent, inconsciemment j'avais simplement un gros ventre, maintenant Bébé vit vraiment à l'intérieur. Je pense à lui à chaque seconde, même en dormant. C'est fou et je ne sais pas si on peut imaginer ce que ça fait avant de le vivre. Je ne sais pas ce qui m'arriverait si je me réveillais un beau matin le ventre tout plat, sans Bébé. Je crois que je ne m'en remettrais pas...

Au cours de ce Sixième Mois, Bébé est vraiment né dans ma tête.

 

Le Septième Mois à fleur de peau...

Ca commence à être dur... Je ne pense qu'à Bébé, je ne fais que pour Bébé, je ne mange que pour Bébé, je ne respire que pour Bébé...
Et tout le reste m'ENERVE !!!
Les hormones semblent encore avoir changé de fonction, me faisant passer de l'épicurienne emerveillée à la susceptible à fleur de peau !
Je suis sur les nerfs, j'ai peur que tout ne soit pas parfaitement prêt et en ordre quand Bébé arrivera, tout en ayant conscience que c'est idiot, puisqu'il n'y a jamais rien de parfaitement prêt et en ordre dans ce monde, et tout en ne pouvant rien faire puisque le simple fait de soulever une chaise m'est devenu difficile...
Je suis comme une pile électrique qui tourne en rond sur elle-même...

 

Le Huitième Mois et la Saturation...

Au milieu des multiples feux d'artifices de cette mi-Juillet, Bébé dansait dans mon ventre et fêtait ses huit mois d'existence ! Et je peux vous dire qu'elle a bien grossi et que bientôt, comme les feux d'artifice, c'est moi qui vais EXPLOSER !

A tous les niveaux, c'est le mois de la saturation...
Mes amies les hormones semblent avoir perdu la tête, me faisant passer du rire aux larmes sans raison intelligible...
Bébé occupe désormais toute la place dans mon utérus, et s'amuse à y faire des extensions qui sont, cette fois on peut le dire, douloureuses pour moi...
Mon pauvre utérus quand à lui, est arrivé au maximum de son extension et ne sait plus quoi faire d'autre que se contracter.
A l'aube de ce neuvième mois, je vis donc au rythme des contractions non douloureuses, attendant celle qui sera différente et qui peut survenir à n'importe quel moment...


A tous les niveaux, c'est le mois de la saturation...
Mes amies les hormones semblent avoir perdu la tête, me faisant passer du rire aux larmes sans raison intelligible...
Bébé occupe désormais toute la place dans mon utérus, et s'amuse à y faire des extensions qui sont, cette fois on peut le dire, douloureuses pour moi...
Mon pauvre utérus quand à lui, est arrivé au m
aximum de son extension et ne sait plus quoi faire d'autre que se contracter.
A l'aube de ce neuvième mois, je vis donc au rythme des contractions non douloureuses, attendant celle qui sera différente et qui peut survenir à n'importe quel moment...


Allez, spécialement pour vous, quelques images:


 
(3°Mois - 12 SA /  4°Mois - 17 SA  /  5°Mois - 22 SA  / 6°Mois - 25 SA  / 6°Mois - 27 SA  /  7° Mois - 30 SA  /  7° Mois - 32SA  / 8° Mois - 35SA  /  9° Mois - 38SA)




  (Le petit profil de Bébé à 21 semaines)

 

 

Pour conclure

Ca m'attriste assez  de vivre ma grossesse seule, sans le regard de l'homme que j'aime pour me trouver belle, sans sa main pour caresser mon ventre qui s'arrondit, sans son épaule pour m'endormir et sans son amour pour me réconforter de tous les petits tracas et douleurs quotidiens...
C'est triste de ne pas pouvoir partager avec lui les petits plaisirs du quotidien et le grand bonheur de sentir Bébé grandir...
C'est triste de se dire que même s'il revient un jour, ces instants magiques sont à jamais perdus, irrattrapables...


Je n'ai jamais vraiment apprécié le bonheur non partagé, et me voilà en train de vivre une des périodes les plus magnifiques de ma vie, seule.....

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21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 20:05

Ces quelques reflexions sont entre guillemets parce que je les ai adressées à mes proches alors qu'ils exerçaient une pression proche du harcèlement pour me convaincre d'avorter.

Ca fait longtemps, très longtemps que je me sens mal, que j'ai l'impression que je ne réussirai jamais rien dans ma vie, et que je survis grâce à des petits projets temporaires qui souvent même se terminent par un échec. Ca fait longtemps que j'ai abandonné l'idée de terminer mes études, persuadée que je ne suis pas à la hauteur et que je ne réussirai jamais. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, mais il faut bien se rendre à l'evidence quand on est incapable d'affronter un oral, et incapable de trouver une idée de sujet de mémoire. Quand on ne peut pas faire des études, on ne peut pas, rien ne sert de s'obstiner et de se casser la tête contre les murs.

Alors voilà, dans la situation où j'étais je n'esperais rien d'autre en rentrant du Quebec que de chercher un travail avec ce que j'avais en main (pas grand chose, mais mieux que rien).
Et je n'esperais rien de meilleur pour ma vie future. Dans ce cas j'aurais pu elever un enfant, même seule, puisque j'aurais eu un salaire.
(Je me doute que les gens auraient tout de même trouvé à redire à propos de ma décision, et me dire que c'était une catastrophe de faire un bébé sans père, et tous les autres arguments classiques. De toutes façons les gens sont toujours catastrophés quand on ne suit pas le "petit schema de vie classique", le "petit idéal" stupide, qui ne rend pas forcement plus heureux au final).

Mais voilà, depuis l'arrivée inattendue de ce "bébé", je me sens à nouveau capable. Je sais comment orienter mes recherches, où effectuer mes stages et sur quel sujet de mémoire travailler....
Quelle triste coïncidence n'est-il pas?
Il est évident que de vouloir s'occuper d'un bébé et de faire des études en même temps est très difficile.
Mais dois-je pour autant éliminer la cause qui m'a donné la force?

J'ai bien dit à propos de mes études que je m'en sens "capable", j'ai "envie d'essayer", mais je ne peux absolument pas être certaine de réussir. Et si j'avorte pour, selon vous tous, terminer mes études plus "facilement", plus "légèrement", et qu'au final j'echoue? Comment je risque de me sentir, d'avoir renoncé à ce bébé pour finalement me retrouver à la case départ? Devoir trouver un travail avec ce que j'aurais en main. La même chose que j'aurais pu faire quelque temps avant et qui m'aurait permis de garder mon bébé.

Je dois préciser que faire des études est pour moi difficile, dans quelques conditions que ce soit. Je dois me surpasser, faire des efforts considérables sur moi-même.
1 - Avec un bébé, ce sera certes des difficultés materielles, des difficultés d'organisation, beaucoup de temps et d'energie. Mais aussi un moteur pour me surpasser moi-même. Pour être là pour lui, pour réussir pour lui, coûte que coûte.
2 - Sans bébé, je devrai de toutes façons jongler entre les cours à la fac et un boulot à mi-temps puisque je n'aurais aucun revenu. Je ne serai pas plus à l'aise matériellement, j'aurais également des difficultés d'organisation et très peu de temps pour moi-même. Et je n'aurai aucun moteur pour me motiver à faire tout cela. Je finirai par céder devant les difficultés, m'épuiser et me sentir vide petit à petit.


Je sens que ce bébé est pour moi un moteur bien plus qu'un frein...

Je pense que c'est un cadeau de la vie et que je me démenerai pour lui apporter autant de bonheur qu'il m'en apporte déjà. Je ne le vois pas comme un obstacle, je sais que si je ne le garde pas je ne ferai de toutes façons rien de mieux de ma vie...
J'angoisse parfois un peu et je me pose des questions, je me demande si je serai à la hauteur, mais je pense que c'est le cas de toutes les futures maman, même celles qui sont dans les conditions "idéales".

Je pense qu'on ne peut pas savoir ce que la vie nous réserve, même ceux qui décident de faire un bébé quand toutes les bonnes conditions sont réunies ne sont pas à l'abri du malheur, de violence, d'un divorce, d'une perte d'emploi, de la précarité... Surtout dans le monde d'aujourd'hui...

Je pense que le fait que l'un des deux parents soit absent n'est pas forcément une cause de déséquilibre psychique pour l'enfant... Il y a des situations bien plus traumatisantes, par exemple grandir entre deux parents qui se déchirent, l'alcoolisme d'un parent, les sévices sexuels, et bien d'autres encore..."


Aujourd'hui je suis heureuse de la décision que j'ai prise.
Moi qui ai connu tant de moments de desespoir au cours de ma vie, ma seule cause de tristesse se résume aujourd'hui à l'absence de MonAnge. Mais je sais que je l'aurais perdu un jour ou l'autre, même si je n'avais pas gardé Bébé...
Par contre je ne sais pas, et ne saurai jamais, si j'aurais pu me remettre d'un avortement... 
Mais je pense sincèrement que j'aurais fini par sombrer dans une grosse, et peut-être ultime depression.

Sachant que mes conditions pour accueillir cet enfant, si elles ne sont pas idéales ne sont tout de même pas désastreuses (ce n'est pas comme si j'avais 15 ans, que j'étais complètement irresponsable et que je n'avais rien fait de ma vie), j'ai préféré favoriser cette petite vie qui voulait venir plutôt que de céder aux normes sociales qui de toutes façons sont éphémères.
Et s'il fallait attendre d'atteindre un idéal pour donner la vie, il n'y aurait plus beaucoup de monde sur Terre...
La vie n'est pas rose pour tout le monde, il faut faire avec et c'est tout.

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21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 16:00

"Le désir d’avoir un enfant est progressif. La plupart des couples préfèrent attendre quelques années avant de fonder une famille. Entrés tardivement dans la vie professionnelle, occupés par de nombreuses activités, les couples d’aujourd’hui veulent " profiter " un peu de leur indépendance. Avec la contraception, l’enfant est de plus en plus perçu comme un " projet ". Aujourd’hui, l’enfant arrive rarement par hasard. {...}"


extrait d'un petit article sur www.aufeminin.com côté maman...


Et bien voilà, moi je me rends compte que je suis enceinte sans doute plusieurs semaines après la conception, alors que je suis à l'autre bout du monde et que je ne m'y attends pas, alors que je suis avec le "Papa" depuis seulement 4mois, alors que je n'ai aucune situation professionnelle et que le "Papa" n'en a pas plus que moi...

Dans un cas similaire, chaque femme peut réagir différemment en fonction de facteurs qui ont plus ou moins d'importance pour elle. Au final, deux "choix" s'offrent à elle: interrompre la grossesse ou garder le bébé surprise.
On évoque le mot "choix", les consciences semblent apaisées, le "choix", la "liberté"...
En côtoyant le commun des mortels, je vois que trop peu d'entre eux semblent se rendre compte de ce qu'implique ce "choix" pour une femme, enceinte...

Pour ma part, les semaines consacrées à faire ce "choix" ont été une véritable torture, psychique, physique, une des périodes les plus noires de ma vie...




A la découverte du résultat de mon test de grossesse, mon coeur se met à battre violemment et mon corps entier se met à trembler... Impossible de savoir si je suis heureuse ou non, j'ai comme la tête vide, il n'y a aucune pensée, aucun mot, rien d'autre qu'une immense émotion qui m'envahit. C'est physique.
Lorsque mon cerveau se remet en marche quelques minutes après, je préviens tout de suite MonAnge qui est endormi et me réponds qu'on en parlera demain, je préviens tout de suite ma mère qui me conseille de rentrer pour réfléchir à la situation, et je vais me confier à Patrick et Catherine chez qui je suis au Quebec.
Leurs sourires et leurs félicitations me font du bien.
Je leur fais part de mes doutes et des différents points qui rendent cette situation délicate.
Malgré ces pensées et ces mots qui émanent de la conscience, les émotions physiques guidées par l'inconscient poursuivent leur chemin. Déjà je me sens différente. Je me sens pleine, porteuse de quelque chose...

Dans l'avion, en chemin pour retrouver la France, je ressens même une certaine fierté à porter ce quelque chose, et alors qu'il est là au creux de moi dans le plus grand secret j'aimerais que tout le monde puisse le deviner. Je me sens heureuse et je souris.


La première phase de ma prise de décision a été de parler de ma situation et de demander leur avis à des proches.
MonAnge semble très inquiet et désemparé, il me prévient tout de suite qu'il ne se sent pas prêt à être père et que si je garde ce bébé surprise notre histoire s'arrêtera là... Il devient distant et froid au fur et à mesure que les jours passent.
Les autres personnes sont catégoriques, ce serait une véritable "connerie" de garder un bébé dans ces conditions.
J'ai encore une sorte de rage qui monte quand je repense à la futilité de leurs arguments par rapport à la puissance de cette petite vie qui s'éveillait en moi...

"Tu n'as rien pour l'assumer, quelle horreur"
"Faire un bébé toute seule, quelle horreur"
"Comme ce serait égoiste, quelle horreur"
"Il faut d'abord se construire soi-même avant de penser à construire la vie d'un enfant, sinon quelle horreur"
"Il faut être parfaitement équilibré psychiquement pour faire un enfant, parce que sinon, quelle horreur"
Q
uelle catastrophe, mais quelle horreur, quel crime n'as tu pas commis là ma pauvre fille... Tu es enceinte...
(Et je vous passe le très prisé "Et les capotes ça existe" qui est evidemment d'une utilité qui ne saurait être remise en question dans ce genre de situation..."

C'était les vacances de Noël et tous les gynécos étaient en vacances pour les deux semaines à venir. La seconde phase de ma prise de décision a donc consisté à rester seule, seule, indéfiniment seule.
Je réfléchissais à m'en retourner le cerveau, mais j'étais comme victime d'un énorme clivage qui m'imposait en permanence des états de conscience contradictoires, qui se succédaient du matin au soir sans que je puisse les maîtriser.

Alors que je me disais qu'il était effectivement impossible que je garde un bébé, que tous les éléments de cette reflexion semblaient cohérents, soudainement il me paraissait impossible d'interrompre cette grossesse, d'affronter un avenir avec un corps et un esprit meurtri...
Alors que je me disais qu'il était possible que je garde le bébé, que tous les éléments de cette reflexion semblaient cohérents, soudainement il me paraissait impossible de m'imaginer avec un enfant, d'affronter un avenir tellement incertain avec ce petit être innocent...
Je ne saurais dire combien de fois par jour ces états de conscience se succédaient au milieu de mes reflexions... Rien que le fait d'y repenser me met mal à l'aise...
Pour combler tout ça, j'étais malade et ne pouvais plus rien avaler, on aurait pu croire que la peau de mon ventre touchait ma colonne vertébrale...

Je suis seule et l'attitude de MonAnge me dégoûte, combinés à quelques arguments bien dévalorisants de la part de ma soeur et je penche pour la solution d'interrompre ma grossesse. Deux jours après j'ai enfin rendez-vous chez le gynéco, et MonAnge accepte généreusement de m'accompagner puisque c'est dans une perspective d'IVG...
Le gynéco a fait une échographie et nous avons vu ce petit être remuer, bouger ses bras, et nous avons même entendu son coeur... Il a été concu le 17 Novembre et est donc âgé de 8semaines... (pour qui veut voir à quoi ressemble un
embryon de 8semaines )
On ressort assez secoués de tout ça, je dis à MonAnge que je ne suis plus sûre du tout de vouloir avorter, il me dit qu'il comprend mieux ce que je vis...
Comprehension qui ne fait pas avancer grand chose puisqu'il reste campé sur sa position. Le lendemain il décide de repartir, soit disant pour me "laisser réfléchir tranquillement".....


La semaine suivante je vais à mon rendez-vous pour l'IVG, et lorsque la sage femme m'explique la procédure d'aspiration de l'embryon, j'ai les larmes aux yeux. Je lui dis que je ne suis pas sûre de vouloir faire ça, et lui demande si c'est possible de rencontrer un psychologue...
Cette psychologue me fait parler un peu de ma situation et de mes ressentis, et me propose un autre rendez-vous deux jours après pour que je lui fasse part de ma décision finale....


Je la remercie de m'avoir obligé à arrêter cette décision avant que je me retrouve prise de cours par le temps ou les évènements. Je la remercie de m'avoir permis de choisir plutôt que de subir...


                                     (L'échographie de Bébé à 8semaines de grossesse)

Pour conclure, le fait de devoir choisir a certes été très difficile, mais celà a été merveilleusement enrichissant.
Je crois que les moments où nous faisons des choix importants sont rares dans la vie. La plupart du temps, nous subissons.
Je ne pourrai jamais oublier pourquoi j'ai fait ce choix, je ne pourrai jamais oublier comment j'ai fait ce choix, et je sais que dans les moments où je me sentirai faible il reviendra à moi et me renforcera. Je me suis engagée.


 

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19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 21:53


Un arrière-goût de printemps...
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19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 21:24

Il est temps de tondre le gazon, et malgré mon petit ventre je me colle à cette tâche de bon coeur, histoire de m'aérer l'esprit.
L'envie de sortir mon appareil photo me prend.
Comme vous avez peut-être remarqué au fil de mes articles, ma passion des voyages s'est élargie depuis peu de temps à la passion de la photo... Et heureusement, car s'il ne va pas être simple de voyager avec l'arrivée du petit bout, il est toujours possible de capturer de magnifiques images au pied de sa porte!






Et hop, pour combler ce bonheur printannier, la petite citation du jour:

"La nature est éternellement jeune, belle et généreuse. Elle verse la poésie et la beauté à tous les êtres, à toutes les plantes, qu'on laisse s'y développer à souhait. Elle possède le secret du bonheur, et nul n'a su le lui ravir."

Georges Sand - François le Champi. 

 

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18 avril 2009 6 18 /04 /avril /2009 14:54

Envie de mettre de jolies citations trouvées sur mon forum pour maman-solo:

 


"Le plus long des chemins commence par un premier pas"


"Ne cherche pas le chemin du bonheur, car le bonheur c'est le chemin"


'L'Epicurien véritable apprécie ce qui lui est donné sans se frustrer par le désir permanent de ce qu'il espère..."

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16 avril 2009 4 16 /04 /avril /2009 21:59

"Quoi que tu rêves d'entreprendre, commence le. L'audace a du génie, du pouvoir, de la magie."

(Johann Wolfgang von Goethe)
 

 

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16 avril 2009 4 16 /04 /avril /2009 20:22

Ou: "Là où j'étais quand une nouvelle a bouleversé ma vie..."



Juillet 2008:
Une phase de ma vie où j'avais besoin de partir loin, loin de tous ces échecs, m'engager dans un projet semblable à celui qui me tient à coeur depuis des années, proche de la vie et de la nature, trouver ma place, être enfin utile et cesser de pleurer sur mon sort...

Un soir j'ai tapé "ferme thérapeutique Quebec" et je suis tombé sur cette petite annonce. La ferme thérapeutique de l'Amitient cherche un coworker, nourri logé avec argent de poche. Que demander de plus.
Le travail à effectuer est varié: encadrement des personnes handicapées, soins aux animaux, travaux domestiques,...
J'ai pris contact avec eux, et les mois suivants ont servi à mettre ce projet en place: visa, visite médicale, etc.




24 Novembre 2008:

 Départ pour le Quebec

1er Décembre 2008:

Arrivée à la ferme, après une semaine passée à Montréal chez un ami.
Je dois y rester pour un an minimum. Je suis integrée à la maison Luc Chapdelaine, au sein de laquelle vivent Patrick et Catherine, les gérants de la maison, et leurs jeunes enfants Anaël et Neila; deux coworker David et Karine; et cinq personnes handicapées, appelées les Amis: Martin, Denis, Sacha, et Alexandre (un jeune atteint du syndrôme d'Asperger!) sont là en permanence, et Pat' est accueilli à la journée.
N'oublions pas Kim et Saturne les deux magnifiques juments de trait, les poneys, les vaches et les poules!

Une fois passées les douloureuses premieres semaines d'adaptation (que connait toute personne Asperger), cet endroit me promettait des instants magiques, riches d'expériences de toutes sortes, entourée de personnes humaines et généreuses décidées à m'offrir une place parmi eux malgré mes difficultés.
Un petit endroit éloigné de tout, où l'on vit presque en autharcie grâce aux productions de la ferme et des jardins, où l'on accueille les gens différents et qu'on sait donner un sens à leur existence. Un havre de paix.
Un magnifique changement de mentalité par rapport à notre société pourrie.

Déjà les deux premières semaines, j'ai pu vivre des instants inoubliables: aller chercher du bois en forêt avec les juments de trait, soigner les animaux au petit matin à -16° (héhé, et ils attendaient les -30° et les 2mètres de neige!), participer à l'atelier de tissage, assister à la tradition de la Spirale de l'Avent, magnifique


"Chaque individu laisse une lumière sur son chemin"



15 Décembre 2008:

Alors que mon moral et mon dégoût de la nourriture m'alertaient depuis quelques jours, le verdict tombe: je suis enceinte... 
Je me suis d'abord confiée à Patrick et Catherine, qui ont accueilli cette nouvelle avec des félicitations et des grands sourires, et cette réaction m'a fait du bien... Même si j'ai dû leur faire part de mes doutes quand au fait de garder cet enfant. Ils sont jeunes parents de 28 ans et m'ont dit que leurs enfants sont ce qu'il y a de plus magnifique dans leur vie...

Je n'oublierai jamais ces deux semaines passées à l'Amitient, j'espère de tout coeur pouvoir y retourner un jour de façon plus constructive, et je conseille à qui en a l'occasion de ne pas hésiter à y faire un petit tour!

 

17 Décembre 2008:

Je rentre en France pour discuter avec MonAnge et prendre ma décision...


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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 12:43

J'ai été un bébé spécial, une petite fille spéciale, une ado spéciale, une jeune fille spéciale, et je suis une jeune femme spéciale. Je peux penser sans trop de risques d'erreur que je serai une femme spéciale et une petite vieille spéciale

En dehors d'une vie familiale tumultueuse, j'étais bonne élève à l'école et au collège. J'ai gardé les mêmes rares amis de la maternelle jusqu'à l'entrée au lycée, mais sinon de la part des Autres j'étais plutôt l'objet de moqueries. Je crois avoir eu de la chance de grandir en milieu rural, ainsi mes camarades de classe n'étaient pas trop nombreux et ne changeaient pas constamment, cela m'a peut-être évité de me renfermer davantage et de me retrouver en établissement spécialisé...
Ma première année de lycée s'est très bien passée, aussi bien au niveau résultat qu'au niveau rencontres et ouverture sur le monde.
J'ai décidé cette année là de devenir psychologue, un soir en faisant le point sur ce qui me plaisait dans la vie j'en ai conclu que depuis toujours c'était observer et essayer de comprendre les Autres.
A la fin de l'année le principal a décidé de m'onrienter en 1ereS, alors que je ne me sentais pas à la hauteur en maths et que j'avais demandé un passage en 1ereL.
Ca n'a pas loupé, je me suis monumentalement planté en 1ereS, ne dépassant pas le seuil du 7/20 de moyenne en maths. Parallèllement, je vivais une relation fusionnelle avec mon premier petit ami et me renfermais complètement sur moi même, incapable de ressortir de ce petit cocon protecteur.

Ce double échec me faisait perdre le peu de confiance que j'avais en moi-même, et je n'avais plus du tout la force d'affronter le monde exterieur, je n'allais pas au lycée la moitié du temps, je séchais les oraux de français...
Je suis tombée en depression et j'ai abandonné l'année avant la fin... Mais grâce à cette depression j'ai rencontré une psychiatre qui m'a beaucoup aidé: elle m'a permis de passer l'oral de français par écrit (mon angoisse des oraux était devenue ingérable), et m'a fait passer en Terminale L sans redoubler.
J'ai commencé les deux premières semaines dans un nouveau lycée, mais mon angoisse du monde extérieur reprenait le dessus sur moi et m'empêchait de travailler. J'ai donc fait mon année par correspondance.
J'ai eu mon bac de justesse, et j'ai continué mes deux premières années de psycho par correspondance, parallèlement j'apprenais à me ré-ouvrir au monde grâce à mon deuxième petit ami, à qui je dois tellement de choses...

J'ai fait ma troisième année à l'université de Metz, j'habitais en colocation avec mon troisième petit ami qui m'a beaucoup aidé à surmonter cette année stressante. J'ai évité pratiquement tous les oraux, je n'ai rencontré personne à la fac, je n'ai établi aucune relation.

J'ai voulu reprendre ma 4eme année par correspondance, mais les places étaient limitées et je n'ai pas été selectionnée. J'ai alors décidé de partir 3mois en Inde avec une association. J'ai travaillé dans une école pour enfants handicapés, avec une autre fille que j'aimais beaucoup. J'ai également rencontré un garçon que je me suis fait comme ami, et j'ai voyagé avec lui pendant le dernier mois.

J'ai adoré voyager et rencontrer des gens ne parlant pas la même langue que moi, il me semblait plus facile de communiquer avec eux, tous les impairs étant mis sur le dos de la différence de langue et de culture.
L'année suivante je me suis inscrite en 4eme année à Lyon, encore une fois j'ai abandonné avant la fin suite à une depression et un oral d'anglais insurmontable...

Pendant l'été, j'ai tout de même fait mon stage clinique pendant deux mois dans un hôpital de jour et centre médico-psychologique pour enfants et adolescents.

A l'issue de ce stage, j'ai envoyé des CV dans plusieurs structures et deux semaines après je décrochais un CDD de deux mois dans un établissement pour enfants et ados déficients mentaux. Cela se passait bien et au bout de ces 2mois ils ont prolongé mon contrat d'encore 8mois. Mais deux mois avant la fin des évènements de ma vie m'ont destabilisée, en plus de cela ils ont vraiment commencé à se demander pourquoi je participais si peu aux réunions, et à se poser des questions sur la relation que j'entretenais avec l'ado la plus difficile de l'établissement (alors qu'au début ils étaient bien contents de me trouver pour calmer ses crises...). Ma confiance en moi m'a lachée, et une nouvelle depression est apparue, ils m'ont obligée à me mettre en arrêt maladie jusqu'à la fin de mon contrat...

En Juillet j'ai obtenu mon diagnostic du syndrôme d'Asperger.
Puis j'ai passé l'été à voyager un peu partout, j'ai rencontré MonAnge, et en novembre je suis partie au Quebec. Je devais y rester un an pour travailler dans une ferme thérapeutique, mais au bout d'un mois une nouvelle a bouleversé ma vie et précipité mon retour...

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12 avril 2009 7 12 /04 /avril /2009 23:06

Pour commencer une petite définition d'ordre général:


"Le Syndrome d'Asperger est un trouble neurologique et complexe du spectre autistique.

Le Syndrome d’Asperger est classé en tant que trouble envahissant du développement (TED), ce qui signifie qu’il affecte tous les aspects de notre vie.


Le Syndrome d’Asperger est une condition subtile – une condition « invisible » - et le résultat est que parfois les gens ne nous comprennent pas. Comme elle est subtile, elle est aussi difficile à diagnostiquer. Elle est souvent décrite comme une « triade d’affaiblissements »  – une série de trois difficultés:

 

  • Une difficulté dans les relations sociales 
    Ils ne comprennent pas les conventions sociales, agissent à contresens, et leurs attitudes bizarres, obsessions et fixations sont souvent mal interprétées. Ils peuvent être égocentriques, me pas aimer le contact physique et sont peu connectés aux sentiments des autres, qui à leur tour, ne saisissent par leur incompréhension et leur indifférence.
    Ils ont une altération des interactions sociales, á cause de leurs difficultés de décodage. Ils ont de la difficulté à comprendre les règles sociales, si bien quíls se trouvent isolés. Ils ont par conséquent des difficultés à se faire des amis malgré leur désir de nouer des contacts et de rencontrer des gens.
    Ils ont tendance à être frustrés par l'incapacité à entrer dans les critères de "normalité". Un isolement social s'en suit accompagné d’intolérance, d’opposition et d’hostilité.
    Ils sont perturbés par tout changement et toute modification de leurs habitudes ou de leur environnement. Une vie routinière et structurée leur convient très bien.
  • Une difficulté de communication

    Les enfants et adultes atteints du S.A. ont souvent, avec un certain retard, appris à parler correctement. Mais à cause de leur difficulté à traiter les informations reçues, ils ont souvent du mal à comprendre la signification profonde de ce qu'on leur dit, par exemple dans le domaine de l'abstrait et des sentiments.

    Ils saisissent souvent les mots et les expressions littéralement.
    Ils ont des difficultés à soutenir une conversation avec une personne, à plus forte raison avec plusieurs. Leur voix peut-être monocorde, comme s'ils récitaient un texte appris par cœur, sans point ni virgule.
    Leur communication non verbale est très limitée, peu ou pas d'expressions gestuelles ou faciales. Les Asperger récupèrent et copient les expressions des autres, néanmoins, ne les utilisent pas toujours de facon adéquate, parfois meme dans des contextes inappropriés. Ils ne comprennent pas toujours les subtilités du langage telles que l'humour et l'ironie, qui les mettent mal à l'aise, pensant qu'elles sont dirigées contre eux. Ils utilisent dans certains cas un langage grandiloquent voire pédant et répétitif.  
  • Une difficulté d’imagination.


    Toute notion abstraite est difficile à comprendre.
    Ils ont aussi des difficultés à imaginer ce que les autres pensent ou ressentent, et ne peuvent pas se mettre à leur place. C'est ce qu'on appelle la "cécité mentale". Asperger Aide France l'appelerait plutot "cécité sociale" .


Ils ont des difficultés de concentration. Ils sont très sensibles au bruit, au toucher, au mouvement et à la lumière du fait qu'ils sont incapables de moduler les tensions sensorielles. Ils ont une altération de la coordination motrice qui cause des difficultés pour écrire, lancer une balle. Dans les cours de gymnastique ils peuvent se trouver inhabiles et physiquement rigides et les jeux de compétition impliquent des conventions sociales difficile pour eux de comprendre.

Les personnes Asperger sont souvent très intelligentes avec un QI supérieur à la moyenne, peuvent avoir une mémoire exceptionnelle, parlent bien et certains ont d'excellents résultats scolaires, mais iIs ont des difficultés de coordination, de temps et d'espace. Ils présentent souvent dans leur façon de se comporter un coté rigide. 


Les qualités d'une personne Asperger peuvent être les suivantes:
Perfectionnisme
Une sensibilité aux details
Un grand respect des règles

Une pensée analytique

Une autre forme d'intelligence

Une logique indéniable

Une mémoire extraordinaire

Une objectivité et honnêté "



Voilà, en gros un trouble invisible qui pourrit bien la vie:
problèmes pour rencontrer des gens, problèmes pour entretenir des relations normales avec les gens qu'on connait, problèmes pour suivre des études, pour trouver du travail, douleur d'être vu constamment comme un imbécile par des gens qui ne cogitent pas la moitié de ce qu'on cogite...  

Quelques liens pour plus de détails :

Asperger Aide France

 

Le groupe Asperger Aide France sur facebook

 

Club Asperger sur facebook

 

Définition du syndrome sur Sciences humaines.com

 

Définition sur un site anglais 


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