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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 19:35

Ma puce a fait sa rentrée en petite section !!! Et oui, le temps passe !!!

 

Je ne la mets que le matin pour l'instant, vu que je n'ai pas de travail autant en profiter... Tout se passe très bien et elle aime beaucoup l'école.

 

Moi, je pense que j'aimerais beaucoup moins devoir gérer les relations avec les parents d'élèves et tout ce qui s'en suit, mais bon on verra bien... Je vais essayer de faire partie de l'association de parents d'élèves pour organiser la kermesse et quelques activités pour récolter des fonds tout au long de l'année, afin d'offrir aux enfants une journée dans un parc d'attractions. Si on ne me demande pas de tenir des stands, ou de faire du porte à porte, ça devrait aller!!! On verra bien, en tout cas ce sera un moyen de montrer que j'ai envie de m'investir, même si je n'en ai pas l'air...

 

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 19:22

 

 Comme vous avez peut-être pu le deviner, je suis en train de monter un élevage de sacré de Birmanie!!!

Et oui, rien de tel que de devenir auto entrepreneur quand on a ce que j'ai... Au moins désormais, quand on me demandera ce que je fais dans la vie, au lieu de "rien" je pourrai dire que je suis éleveuse

Et quand en plus, ça permet de vivre une passion qu'on a depuis l'enfance, que demander de plus?

 

Je vous invite donc à visiter le site de ma chatterie, dont je tairai le nom sur ce blog, car je ne veux pas, pour l'instant, que d'éventuels clients ou collègues éleveurs sachent ce dont je souffre...

 

Le site de ma chatterie, c'est ICI !!!

 

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 15:18

Il y a 3 semaines, j'ai envoyé une candidature à l'inspéction académique de mon département pour être AVS (assistante de vie scolaire, c'est à dire accompagner les enfants handicapés à l'école et les aider à s'intégrer, à faire leur travail, etc...)

J'avais bien entendu trouvé une annonce sur leur site internet.

 

Je n'ai à l'heure actuelle toujours pas reçu de réponse.

 

Le diplôme le plus élevé demandé est le bac, et il est souhaitable d'avoir quelques expériences auprès d'enfants.

 

A savoir:

- Je possède un bac +3 en psychologie, j'ai effectué un stage de 2 mois et demi en hôpital de jour et CMP, un autre en centre pour enfants polyhandicapés

- J'ai été éducatrice dans un IME pendant 10 mois

- J'ai fait du bénévolat pendant 3 mois dans une école pour enfants handicapés en Inde

- Je possède le CAP petite enfance, j'ai fait un stage de 2 mois en école maternelle et un autre en crèche

 

N'ai-je pas suffisemment de compétences???

Je précise que j'avais déjà candidaté pour être AVS sur l'académie de Lyon en 2007, sans évoquer le syndrome d'Asperger. J'avais à l'époque moins d'expérience professionnelle, et j'avais été reçue à l'entretien, et retenue sur liste d'attente.

 

Cette fois-ci, j'ai fait l'erreur d'évoquer le syndrome d'Asperger dans ma lettre de motivation, selon ces termes: 

 

"Je dois vous préciser que je souffre moi-même du syndrome d’Asperger, et outre mes connaissances théoriques concernant les troubles envahissants du développement, j’en fais également l’expérience au niveau de mon vécu personnel. Ayant appris malgré tout à m’adapter à la société et y évoluer, je pense être une personne des mieux placées pour comprendre les enfants différents, et faire le lien entre eux et les acteurs présents au sein de leur milieu scolaire."

 

 

Je pense avoir commis là une erreur fatale.

Alors ma conclusion est celle ci: Si on évoque le syndrome d'Asperger dans sa candidature, personne ne prendra la peine, ne serait-ce que d'accuser réception de cette candidature. Si on ne l'évoque pas, et qu'on a la chance d'être reçu en entretien, on risque fort de rater cette epreuve fatale pour les aspies. Etre recalé, ou au mieux gentiment placé sur liste d'attente comme je l'avais été en 2007.

 

ALORS QUE FAUT IL FAIRE?

 

Aujourd'hui j'ai envie de dire à tous les Aspies qui me lisent: REBELLEZ VOUS !!!!

 

Je vais ré-envoyer la même lettre, sans mentionner le syndrome d'Asperger. Et si je n'ai toujours pas de réponse, j'enverrai une lettre pour leur rappeler que j'ai déjà envoyé deux lettres et que j'aimerais au minimum qu'on m'en accuse reception!!! Je leur demanderai ensuite pourquoi ils estiment que mes compétences ne sont pas assez élevées pour être au minimum reçue en entretien. Je suis même prête à porter plainte pour discrimination si les choses s'enveniment. RAS LE BOL !!!!

 

Et à tous les Aspies qui me lisent et qui sont sans emploi: faites des dossiers pour demander l'AAH, vous y avez droit. Et ne vous laissez plus marcher sur les pieds, ne tolérez plus que l'on vous traite d'"assistés"!!! Car ce sont eux, tous ces foutus employeurs, toutes ces personnes bien integrées dans cette petite société de merde, qui font de nous des assistés!!! A force de discrimination, d'intolérance, à nous juger sur ces compétences sociales que l'on ne maitrise pas, sans même se demander quelles sont nos compétences professionnelles !!!!

Et que l'on ne vienne plus me servir des discours de "ils n'ont pas le choix, ils font ce qu'ils peuvent, il y a tellement de monde sur le marché du travail, etc...". Je ne pense pas être la dernière des abruties, et je pense pouvoir affirmer que si je n'ai pas d'emploi aujourd'hui, ce n'est pas faute de compétences. J'ai pu observer une AVS à l'école maternelle où j'ai fait mon stage, et je peux vous dire que ce n'étaient pas ses compétences en matière d'enfance et de handicap qui l'etouffaient.

 

Aujourd'hui, je vis de l'AAH et si ça les emmerde de payer des impôts pour les gens comme moi, et bien j'en suis BIEN CONTENTE !!!!

 

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 22:23

Depuis toute petite j'ai une affection particulière pour les chats. J'ai eu des dizaines de chats de gouttières, et ma vieille Mouni, aujourd'hui âgée de 18 ans, est à mes côtés depuis mon 9e anniversaire.

 

De temps en temps, on avait une portée de petits chats, et j'adorais ça! Je passais mon temps après eux, à les observer, à les porter, à les câliner... Si à l'époque on arrivait enocre à les donner en faisant le tour des villages, il faut bien avouer que leur sort est vite devenu incertain.

Ma vieille Mouni quand à elle n'a fait qu'un seul chaton lors de sa première portée, et sa 2e gestation s'est très mal passée elle a failli perdre la vie et a été stérilisée. Au début de ma grossesse, j'ai fait stériliser la 2e minette qu'il me reste (Elvis, 5 ans, fille de Zaza recueillie à Metz en 2005 et portée disparue quelques mois après la naissance d'Elvis).

Mais depuis très longtemps, je gardais dans un coin de ma tête l'idée d'avoir un jour, un couple de Sacré de Birmanie et de pouvoir leur faire faire des petits de temps en temps.

Je pense que l'acquisition d'un animal de race peut être un acte plus réfléchi (finance oblige) que l'adoption d'un animal X qu'on croise chez Pierre Paul ou Jacques car il a laissé trainer sa femelle non stérilisée, et on peut donc esperer que les abandons ou maltraitances s'en verront réduits. Attention, je ne tire aucune généralité!!! Je sais qu'il y a heureusement de nombreuses adoptions qui se soldent par une histoire d'amour éternelle, et des animaux de races lâchements abandonnés et maltraités (et ne parlons même pas des conditions de vie des animaux dans les élevages intensifs...)

 

Enfin bref, tout ça pour dire que je me lance dans l'aventure Sacré de Birmanie, et la belle Goa de la Chevaudière est arrivée à la maison le mois dernier.

Femelle Blue Tabby Point, née le 05 Juillet 2011

Pour le moment, je profite du petit chaton joueur qu'elle est! Bébés ou pas, on verra ça l'an prochain!


 

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 21:52

... qui continue de pousser et d'égayer les jours de ceux qui croisent son chemin.

 

Ma fille est un trésor vivant, et j'espère pouvoir l'aider à développer au mieux cette belle personne qui est en elle.

 

Qu'elle ne soit jamais pervertie par ces valeurs matérielles qui priment dans la société, et qu'elle reste toujours humaine et aimante (bien qu'il faille désormais un certain pouvoir matériel pour réaliser une oeuvre aussi charitable soit-elle...).

 

"A la fin il ne nous reste rien, si ce n'est le sentiment d'avoir aimé."

 

 

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 21:15

... de glorieux à vous raconter.

Je me dois quand même de vous donner quelques nouvelles.

 

Début octobre, j'ai envoyé mon dossier de demande d'AAH et de PCH à la MDPH

La commission a eu lieu il y a quelques jours, et je devrais toucher l'AAH d'ici peu.

En revanche, il m'ont refusé la PCH pour le motif "vous ne réunissez pas les critères d'attribution relatifs aux capacités fonctionnelles établis par la legislation en vigueur". Ma psy m'a expliqué qu'ils attribue la PCH aux personnes qui ne peuvent pas faire leur toilette seules, etc...  mais les gens qui ont besoin d'un coaching social pour pouvoir trouver un emploi, voire même prendre en charge certains aspects de leur vie (administration, téléphone, relations sociales et amicales), on s'en fiche. 

Enfin, ce n'est pas grave la présidente de l'association qui s'occupe de moi a dit que même sans PCH elle ne me laisserait pas tomber, et qu'on referait une demande dans quelques temps.

Pour l'AAH je dois vous avouer que je ressens un grand soulagement, de savoir que ma situation deviendra un peu moins précaire qu'avec le RSA, au moins pour pouvoir continuer à nourrir ma fille le temps de trouver un emploi (je l'espère).

 

Avec l'association, j'ai passé des tests pour l'emploi, pour savoir vers quel domaine il vaut mieux que je m'oriente compte tenu de mes difficultés. Je sais déjà que c'est dans le domaine administratif , genre emploi de bureau, mais j'attends des résultats plus précis avec impatience.

 Et par conséquent, vous imaginez bien que j'ai abandonné toutes les pistes que j'avais soulevées après l'obtention du CAP.

J'abandonne ma branche....

 

Coté perso, j'ai quitté mon appartement début novembre et je me suis installée chez mon copain en ville. Il a un tout petit T3 et comme on a chacun un enfant, on est vraiment serrés... Ca fait donc 2 mois qu'on cherche une maison, et entre celles qui ne nous conviennent pas et les refus à cause de ma situation c'est assez compliqué. Sans compter que cette installation commune me fait perdre le RSA (heureusement j'ai envoyé mon dossier pour l'AAH au bon moment!), et que mes affaires sont éparpillées au quatre coins du département (dans les granges ou grenier chez ma mère et chez les parents de mon copain...)

 

Pour résumer, je suis dans une période de remise en question, de doutes et d'incertitude très angoissante.

J'ai perdu toute confiance en moi, à peine si j'ose sortir seule de l'appartement.  J'ai de plus en plus de crises d'angoisse en conduisant en ville (mon copain a  eu un retrait de permis de 4 mois et c'est toujours moi qui dois conduire, pour aller visiter les maisons, ou chercher le petit à l'école, etc...).

Je sais que je vais devoir me remettre sur pied tout doucement, prendre le temps de trouver un emploi qui puisse me convenir et ne pas m'engendrer trop de stress, ne serait-ce qu'à mi-temps, et puis gravir les échelons petit à petit pour réussir un jour enfin à avoir une situtation "acceptable" d'un point de vue social. (par acceptable je n'entends pas une aisance de revenus, mais simplement ne plus courir le risque de me faire lyncher dans la rue car je vis aux "crochets" des autres... Avec les chaines douteuses empreintes de haine qui circulent sur les réseaux sociaux, c'est vrai qu'on a du souci à se faire)

 

Bon, j'espère vous redonner des nouvelles très rapidement, car je ne demande qu'à sortir de cet écueil.

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 20:49

Je ne veux pas donner l'impression de m'enfermer dans le négatif, alors disons qu'en ce moment je traverse une (longue) période plutôt (très) sombre, et à ces trois mots je réponds: foutaises !!!

 

Alors bien sûr j'ai évolué, progressé, je me suis adaptée...

 

- Je ne reste plus muette quand on me pose une question, non, je dis deux ou trois mots.


- Je ne marche plus sur la pointe des pieds avec les avant bras relevés, j'ai adopté une posture moins grotesque.


- Je ne balance (presque) plus de choses blessantes dans une conversation, j'essaie de faire attention et de me mettre à la place des autres.


- Je ne refuse plus en bloc les formules de politesse parce qu'elles sont illogiques, j'ai apprivoisé une attitude "passe (presque) partout"


- Je ne me cache plus sous la table quand le boucher klaxonne devant la maison, forcément puisque je ne vis plus dans ma maison d'enfance... non, maintenant, je reste sans bouger et sans faire de bruit quand quelqu'un sonne à l'improviste.

 

Y'a pas à dire, y'a de l'évolution!!!

 

Vous voulez que je vous dise dans quoi je vois cette évolution moi? Ca se résume simplement, au temps qui passe. Prendre de l'âge, faire des expériences, acquérir des responsabilités, et plus que tout, acquérir la CONSCIENCE de ce qu'on est.

Et vous voulez que je vous dise avec quoi ça rime à mes yeux? Avec SOUFFRANCE.

 

Il n'y a AUCUNE adaptation dans le syndrôme d'Asperger, on pourra 100 fois aller chercher une baguette de pain à la boulangerie, 100 fois ça nous engendrera le même stress.

 

Je peux connaitre vos formules de politesse et vos codes sociaux par coeur, ça n'empêchera pas que je sois INCAPABLE de les appliquer le moment venu.

 

 

Je suis nulle à chier, et j'en ai conscience. Je souffre. Je vis une vie pourrie, de plus en plus suffocante. Un mot à ajouter concernant votre "adaptation". Plus je prends de l'âge, plus le stress m'est insuportable, et plus je me renferme. Les belles années sont terminées. Qu'en est-il pour moi? Un déchet de la société. Bientôt bonne à jeter aux ordures.

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 14:18

J'ai finalement été admise au CAP petite enfance, grâce à d'excellentes notes à l'écrit et à l'épreuve de cuisine/ménage qui ont rattrapé la catastrophe à l'oral et à l'épreuve des poupons. Je m'en suis sortie avec une moyenne de 11,3/20.

 

Et maintenant?

 

Plusieurs voies s'ouvrent à moi:

 

- Chercher du travail en crèche, ce qui ne me motive guère après les appréciations que j'ai reçues à l'issue de mes stages. Ne sait pas communiquer, ne sait pas travailler en equipe.

Pour réussir dans cette voie là, je pense qu'il vaut mieux attendre d'avoir un soutien et un accompagnement . Ce sera bientôt en cours d'acquisition grâce à l'association dont j'ai parlé il y a quelques mois, je vais bientôt envoyer le dossier de demande auprès de la MDPH.

 

- Devenir assistante maternelle, ce qui implique d'obtenir l'agrément et m'installer dans un logement plus grand. Actuellement je suis très motivée par cette voie, car cela me permettrait en plus de pouvoir continuer à m'occuper de ma fille sans la faire garder. J'espère juste que mon dossier MDPH ne posera pas trop de problèmes pour obtenir un agrément.

Dans le même style, devenir assistante familiale serait l'idéal, car c'est à peu de choses près ce que j'ai toujours rêvé de faire.

 

- Recommencer une formation. Plein d'idées qui m'ont traversé l'esprit cette année.

 

Le plus réaliste: passer en un an une licence professionnelle "accompagnant de personnes avec autisme et troubles apparentés", mais ça ne se fait que sur Paris, et je ne sais pas comment m'organiser pour vivre la-bas avec ma fille.

 

Passer un concours d'entrée en école d'orthophonie, et faire quatre ans d'école d'orthophonie. Pour le concours, je vais me confronter à la même galère et la même phobie des examens que pour le CAP mais en pire. Et puis encore une fois, comment m'organiser pour vivre dans une grande ville avec ma fille.

 

Terminer mes études de psycho. Toujours le problème des examens et des grandes villes.

 

Enfin voilà, des pistes à explorer, des pour et des contre à peser. Et toujours continuer à marcher avec mon point d'interrogation au dessus de la tête, tel un couperet.

 

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20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 12:09

 

J'ai passé ces deux derniers mois à travailler afin d'être au point pour passer mon examen du CAP.

 

Les epreuves se sont deroulées ainsi:

 

30 Mai: épreuve écrite  - prévention santé et environnement

1er Juin: épreuve écrite - prise en charge à domicile

9 Juin: épreuve orale - accompagnement éducatif de l'enfant (entretien s'appuyant sur le rapport de stage)

9 Juin: épreuve pratique - techniques de service à l'usager (cuisine et ménage)

17 Juin: épreuve pratique - prise en charge à domicile (soins, gestes de premiers secours, etc...)

 

Les écrits, niveau troisième, se sont évidemment très bien passés, même si j'avais le souffle court et une boule au ventre en me dirigeant vers la salle d'examen le premier jour... Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas passé d'examen.

 

Je me rongeais les sangs depuis plusieurs mois en songeant à l'épreuve orale.

La veille de cette épreuve, je m'entrainais à éplucher et couper des pommes pour l'épreuve pratique de cuisine, et n'y parvenant pas comme je l'aurais voulu j'ai fait une crise d'angoisse. Je suis partie en pleurant dans la chambre, et j'ai décidé que je n'irai pas passer les épreuves. Une tristesse infinie s'est alors emparée de moi, le sentiment d'un echec de plus, de tous ces efforts accomplis dans l'année pour finalement n'arriver à rien, de ce syndrome, ce handicap qui m'empechera toujours de pouvoir rêver quelque avenir que ce soit. J'ai eu envie de me faire du mal. J'ai commencé à me taper la tête contre le mur, mais mon copain est arrivé pour tenter de me calmer. C'était insoutenable alors je hurlais, je le frappais de toutes mes forces. Il a fini par m'immobiliser et une immense douleur m'a crevé le coeur. Etre ainsi incapable de mouvement, sur ce lit comme dans la vie... J'ai fini par pleurer encore quelques temps seule dans la chambre, avant d'accepter mon echec.

J'ai appelé ma mère pour lui dire que je n'irai pas passer les épreuves. Puis j'ai prévenu ma soeur et ma cousine que je n'irai pas à Paris ce week-end (j'étais invitée à l'anniversaire de ma cousine), car je n'aurais aucune raison de faire la fête. Elles ont tenté de me remotiver pour aller à l'examen, ma cousine m'a donné ses trucs et astuces avant les réunions. Je connais déjà tout ça par coeur mais bon... Penser à ma cousine qui a l'angoisse de parler en public et qui est finalement devenue responsable de magasin, m'a redonné une once d'optimisme. Et puis j'ai finalement refusé de voir les efforts que j'avais accomplis dans l'année anéantis stupidement. Je me suis dit que tout le monde avait raison, qu'il valait mieux que j'y aille, quitte à m'enfuir si c'était insoutenable, plutôt que de ne pas y aller du tout.

J'ai donc continuer à me préparer, jusqu'à 2 heures du matin j'ai préparé mon petit exposé sur mon rapport de stage. Je me suis entrainé à le réciter devant mon copain. Cela devait durer 10 minutes, j'arrivais à tenir 5 minutes, je trouvais ça déjà satisfaisant. 

 

Je me rends sur le lieu d'examen le matin à 9h30, et j'ai le temps d'échanger quelques phrases avec les deux autres candidates libres qui passeront toutes les épreuves en même temps que moi.

Puis une femme du jury arrive, je serai la première à passer.

Je la suis et m'installe, puis elles me disent tout de suite:

"Vous devez nous parler de vos stages pendant 10 minutes. Parlez nous surtout de vos activités, car en ce qui concerne les structures on vient de lire votre dossier..."

Comment réduire à néant tout ce que je m'étais entrainée à faire la veille. Je ne savais pas du tout quoi dire, alors j'ai tout de même tenté de faire l'exposé que j'avais préparé, mais je l'ai réduit de façon catastrophique, pour finalement finir par enchainer trois phrases de façon ridicule.

Cela a du durer 30 secondes, puis je suis restée sans rien dire. Elles ont alors dit "bon, on va passer aux questions, parce que...."  et trois petits points de suspension qui font bien comprendre l'ampleur de la catastrophe...

Je me suis debrouillée tant bien que mal pour répondre aux questions, mais sous l'effet de l'angoisse je ne parvenais plus à reflechir correctement. Et puis comme d'habitude, je me contentais de réponses brèves, incapable d'argumenter ou de parler plus de quelques secondes d'affilées...

Je suis sortie de là avec une terrible envie de pleurer, sachant pertinemment que ce que j'avais fait était ridicule. Mais bon, au moins je ne m'étais pas enfuie, et rien qu'en soi c'était déjà une sorte de victoire.

 

L'épreuve de l'après-midi c'est plutôt bien passée. Ce n'était pas le même jury que le matin, et elles nous ont tout de suite mis à l'aise. On devait faire une compote de pommes et effectuer un balayage humide dans un couloir.

J'ai eu un peu de mal à m'organiser sous l'effet du stress, mais le résultat final était bon.

Je suis sortie avec une sensation de soulagement et de satisfaction.

 

Je ne me suis pas trop tracassée dans la semaine précédant la dernière épreuve. Changer des couches, faire la toilette, on peut dire que depuis deux ans je sais le faire. J'ai également acquis les bases du secourisme depuis plusieurs années. Mais je savais tout de même que ce serait difficile pour moi de parler à des poupons comme si c'était de vrais enfants, tout cela sous l'oeil pas forcément bienveillant du jury.

Je m'y suis présentée en ce vendredi 17 Juin, et j'ai d'abord eu la désagréable surprise de découvrir que c'était le même jury que pour l'épreuve orale.

On devait effectuer le change d'un nourrisson de 4 mois, puis aller aider une petite fille de deux ans qui s'étouffait pendant son goûter.

Après quelques minutes de reflexion sur le sujet, on a commencé à préparer les affaires pour effectuer le change.

Je me sentais très mal, l'angoisse était si intense que je voyais les choses comme à travers un rouleau de sopalin (cela m'arrive parfois, je ne vois que ce que je dois voir à un instant précis, et je ne vois rien de ce qu'il y a autour).

Une fois tout préparé, les autres filles avaient déjà toutes pris leur poupon, je me jette sur le premier que je vois sur une commode et j'entends "votre bébé est en train de dormir, c'est peut-etre mieux dans un lit!!!" Ah oui effectivement, il restait un poupon dans un lit...

Je vais effectuer le change. Pendant ces cinq minutes insoutenables, j'entendais les autres filles parler à leurs poupons de façon presque gaga, et j'étais incapable de sortir le moindre mot. J'ai seulement réussi à lui dire un timide "je te laisse là, je reviens" en le mettant dans son transat une fois changé.

En nettoyant le plan de travail, j'entendais les autres candidates faire des transmissions imaginaires aux parents, ou faire semblant d'appeler les pompiers avec un téléphone imaginaire, etc... Le genre de chose que je suis incapable de faire, même en famille sous forme de jeu.... J'ai fini de nettoyer mon plan de travail et l'angoisse est à son paroxysme, je ne sais pas comment faire ces transmissions imaginaires... Je me tourne vers le jury et m'entends dire quelque chose du genre "où est l'autre enfant?"... J'avais donc décidé de faire l'impasse sur les transmissions. On me répond "et bien, vous avez lu votre sujet, où est-il censé être?" En train de goûter évidemment... Je dois me tourner vers cette table ou sont accoudés tous ces horribles poupons, que je n'avais pas voulu voir autrement que du coin de l'oeil de façon brouillée... Je me sens paralysée.

Je dis à la femme du jury que je ne me sens pas bien, elle me dit de m'asseoir un peu, ce que je fais immédiatement. Et puis je n'ai pas réussi à reprendre le dessus, je suis restée assise là en attendant la fin de cette epreuve insurmontable. J'entendais les autres filles continuer à appeler leurs pompiers. La femme du jury m'a dit qu'il me restait quelques minutes si je voulais terminer mon epreuve, mais qu'après j'allais devoir sortir pour permettre aux autres candidates de passer. Tout s'est finalement terminé, et je suis sortie sans même trouver la force de dire aurevoir.

 

Les résultats devaient être communiqués le 8 Juillet, pendant ces trois semaines j'ai alterné les moments où je me terrais dans mon trou sans voir personne, et ceux où je faisais la fête en buvant plus que de raison, afin d'oublier que j'étais incapable de faire quoi que ce soit.

 

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 20:20

07 au 13 MARS 2006:

Le jour se lève doucement, nous laissant découvrir les paysages de l’ouest du Karnataka à travers les fenêtres du bus.
Les vaches sacrées errent un peu partout, je crois qu’elles sont, après les hommes, les principales habitantes de ce pays. Le linge sèche, étendu devant chaque petite habitation, bien souvent de petites maisons au sol rouge et aux murs jaunis. Partout la terre est rouge-orangé, parsemée de dizaines et centaines de cocotiers.
Nous sommes enfin arrivés à Kundapura, petite ville aux couleurs chaudes et aux rues sablonneuses, où se côtoient d’innombrables petites boutiques de vendeurs de fruits.
Pour le breakfast: buns and chai à l’hôtel Sharon, puis direction la small house de FSL où va se dérouler la semaine d’orientation.
C’est une petite habitation typique, au sol rouge et murs jaunis. Il ya une entrée, avec le bureau de FSL et une étagère pour mettre les chaussures: en Inde, on entre pieds nus dans les maisons. Ensuite trois pièces côte à côte: une petite pièce centrale et deux petites chambres de chaque côté, accueillant chacune quatre personnes. Ensuite, une sorte de longue pièce menant à la cuisine sur la droite, et à la salle de bains sur la gauche. Puis enfin, on arrive sur une petite terrasse dehors.
Je me suis installée dans la chambre de gauche, avec Kentaro, Gwen et Francesca. J’ai hérité de la couchette au dessus de Kentaro, à droite de la porte d’entrée. Nous avons de la chance, notre chambre est la seule à avoir une petite fenêtre, qui laisse passer les rayons du soleil ainsi qu’un peu d’air frais si précieux.
Je me suis allongée sur ma couchette, et j’ai commencé à me demander ce qui m’était passé par la tête quand je me suis embarquée dans cette aventure… Je voyais tout le monde nouer déjà les premiers liens, et je me sentais incapable de discuter en anglais. Difficultés relationnelles à la base, doublée du manque de pratique d’une langue étrangère. Je pensais que cela serait peut-être plus facile de créer des liens dans une langue étrangère, mais il semblerait que ce soit faux...
Nous avons pris le lunch, et comme de coutume depuis deux jours je n’avais pas faim, commençant à me demander si je ne devenais pas anorexique.

 

La semaine d'orientation:

Le premier après-midi de cette semaine d’orientation a commencé fort, avec le mémorable jeu « éléphant-girafe » puis les « Name Game ». Ensuite petit debriefing sur les pratiques et la bouffe indienne, puis visite sur le « Turtle Project » à Maraventha Beach.
En découvrant cette plage, j’ai enfin ressenti pour la première fois un certain bonheur à m’être lancée dans ce projet. Tout le monde semblait tellement heureux, riant, humant l’air du grand large…
J’ai pris dans mes mains une petite tortue qui essayait d’avancer à tâtons, puis nous avons piqué une tête tout habillés. La température de l’eau m’a beaucoup surprise, c’était la première fois que je ne ressentais pas la différence entre l’eau et l’air. Elle était même presque plus chaude que l’air. Maraventha n’est pas ce que l’on pourrait appeler une plage pour touristes, habitée par de vieux pêcheurs et quelques familles bien conservatrices.
Des petites écolières sont arrivées, nous ont posé l’inévitable question « What’s your name? » et « What’s your country? » avant d’aller jouer au bord de l’eau avec Aurélie, une fille belge volontaire de FSL. Je les ai rejoint, elles nous ont appris des chansons et nous ont fait tournoyer dans le sable, c’était si amusant de les voir rire comme cela.
A 19h nous sommes rentrés. Le trajet en bus a vraiment été agréable, je sentais l’air tiède sur mon visage et voyais des dizaines de petits feux allumés dans la nuit; les odeurs de nourriture me rappelaient les fêtes estivales dans mon cher pays natal. Si seulement mes amis pouvaient être là avec moi, nous serions au paradis.
Le dîner a encore été léger pour moi, puis les indiennes de FSL sont venues nous faire un Indian Welcome: gros collier de fleurs blanches et tilak sur le front pour une photo collective, puis tatouages au henné. Nous faisons partie de leur famille à présent.


Le lendemain, la journée a commencé par la leçon de Kanada de Joy, indien de FSL de bonne humeur permanente, ayant toujours un mot pour rire. Le Kanada est la langue parlée dans la région du Karnataka. Ca donne par exemple: please = dayavittu / thank you = dhanyavada.
Après-midi debriefing sur l’Inde et son histoire, avant de partir pour un agréable petit voyage au fil des backwaters.

Le reste de la semaine s’est déroulé avec cette base de leçons de Kanada et de debriefing sur les points importants à savoir lorsqu’on vient en Inde, et la visite de temples, de projets FSL, et de moments à la plage. Pendant les soirées nous avons appris à connaitre les anciens volontaires qui sont sur les projets depuis un mois ou plus. Nous avons fait une soirée au restaurant, et le samedi nous avons même passé la nuit à la plage. Le dimanche nous avons eu un cours de cuisine chez Rangita, une indienne de FSL. Le soir mes collègues de semaine d’orientation qui avaient leur projet à Bangalore sont repartis, seules Gwen et moi sommes restées…

 

Album Photo Inde 2006

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  • : Le blog de mook
  • : Mook est de race humaine, mais malgré cela elle présente beaucoup de qualités (hé oui, c'est possible): Mook est Aspie, Mook est enceinte et célibataire, Mook étudie la psychologie, mais surtout, Mook cherche à communiquer... (Catégorie syndrôme d'Asperger, grossesse, psychologie, maman solo, voyages)
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